Les parties les plus anciennes des remparts de Carcassonne datent de l’antiquité romaine. Elles ont fait l’objet d’une des plus ambitieuses campagnes de restauration et mise en valeur menées par Viollet-le-Duc au XIXème siècle. L’ensemble des fortifications sont classées au titre des Monuments Historiques depuis la liste de 1862 et sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1997. Le front Est constitue la première phase de travaux visant à la mise en sécurité des remparts, en vue de l’ouverture du chemin de ronde à la visite.
L’étude de diagnostic s’est appuyée sur une campagne de sondages in-situ sur les courtines et les cinq tours du rempart intérieur. Cette campagne concernait les ouvrages en superstructure, les fondations et le sol, investiguées par carottages, essais pressiométriques, fouilles et radar géophysique. Une instrumentation a été mise en place sur un temps long, afin d’observer l’évolutivité des désordres au moyen de cibles de géomètre, d’inclinomètres et de fissuromètres sur trois axes. Les analyses ont révélé la faible qualité du sol, prenant la forme d’une cuvette argileuse avec des aléas forts de retraits et gonflements. Des travaux de mise en sécurité progressifs sont entrepris, démarrant par la mise en œuvre de planchers diaphragmes et des remaillages dans les tours. Des tirants sont forés dans les courtines avec des ancrages dans les terres. Une phase d’observation suivra ces premières interventions, afin d’évaluer la stabilisation des ouvrages. Dans le cas de consolidations jugées insuffisantes, des injections de sol seront envisagées.