L’Hôtel de la Marine est construit au milieu du XVIIIème (1768 et 1772) par Louis XV pour accueillir le Garde-Meuble royal. L’édifice ferme la façade nord de la place de la Concorde (anciennement place Royale). Construit d’après les plans de Jacques-Ange Gabriel et sous la responsabilité du contrôleur des Bâtiments du Roi Jacques Germain Soufflot, l’Hôtel de la Marine est le dernier représentant des grands bâtiments royaux de l’ancien régime. Il accueillera successivement le Garde- Meuble royal (1778), la Marine (1789), le commandement militaire allemand (1941), puis la Marine après la guerre.
Le projet de réhabilitation de l’Hôtel de la Marine a été programmé par le Centre des Monuments Nationaux après le départ de la Marine Nationale afin d’ouvrir des espaces au public et d’aménager des espaces de gastronomie et des espaces de bureaux. Notre agence est intervenue en phase de diagnostic afin de définir les principes constructifs et mécanismes structurels en jeu (sondages par caméra thermique et par radar). Ce diagnostic a permis de dresser l’inventaire, l’origine et la nature des désordres qui affectent l’édifice. La phase d’étude MOE a permis de définir les limites des travaux structurels dans le cadre de l’opération de reconversion et d’assurer la bonne exécution de ces travaux au regard des spécificités structurelles.
Compte-tenu de la complexité de l’édifice et des nombreux doublages rencontrés, une campagne de sondages structurels et géotechniques, ainsi qu’une phase de travaux de curage anticipée ont été réalisés pour fiabiliser les travaux de reconstruction. Sur la base de l’ensemble des données recueillies, notre bureau a mené entre autres les missions suivantes :
– Calculs de capacité portante et définition de renforts de plancher en charpente bois et en charpente métallique
– Dimensionnement de portiques pour reprise de charges lourdes de façade
– Dimensionnement de dispositifs d’appuis pour verrière sur murs en maçonnerie
– Méthodologies complexes d’intervention en zones patrimoniales, avec une phase de travaux clos-couvert réalisée en amont (reprise des enduits, des couvertures, des parements pierres, etc.)
– Etat sanitaire et définition des pathologies sur l’ensemble du bâtiment (charpente bois, métal, voûtes et murs maçonnés, etc.)
– Suivi des travaux en phase d’exécution
