La tour Saint-Michel (114 mètres de hauteur) fut achevée en 1486. La flèche fut endommagée entre la fin du XVème et la fin du XVIIème par des domages successifs: tempête, foudre, tremblement de terre… Elle fut démolie en 1770 puis reconstruite par P. Abadie en 1863. Lors de cette même campagne de travaux, les piles de la partie basse ont également fait l’objet d’un agrandissement pour renforcement. La presence de fissures sur la partie haute de la flèche et sur les parties basses de la tour a conduit la maîtrise d’ouvrage à commander une étude de diagnostic structurel sur l’édifice, en vue de sa restauration, objet de notre étude.
Une analyse détaillée des documents d’archives et un relevé précis des fissures ont été réalisés.Un programme complet d’investigations non destructives a ensuite été mené sur l’édifice afin d’identifier les modes constructifs d’origine et ceux liés au renforcement des piles basses (essais par vérins plats, mesures de vitesse du son, radar pour identification de résence d’éléments métalliques, instrumentation des fissures et de la position du sommet de la flèche). Ces investigations ont été complétées par des sondages de type carottages pour identification des maçonneries et de type sondages gétechniques.
Sur la base des données constructives recueillies, un modèle aux éléments finis de l’ensemble de l’édifice a été réalisé afin d’identifier l’origine des fissures visualisées. Les différents facteurs – temperature, vent, charges permanentes et évolution des charges suite aux modifications de P. Abadi – ont alors été analysés.
